retrecir le texte  agrandir le texte
Accompagner le développement psychomoteur d’un jeune enfant

Accompagner le développement psychomoteur d’un jeune enfant

Le RAM Amstramgram a proposé aux assistantes maternelles agréées des actions de sensibilisation autour de l’accompagnement du développement psychomoteur du jeune enfant, lors du dernier trimestre.

Comment répondre aux besoins moteurs du jeune enfant ?

Que peut-on proposer aux bébés ?

Ce sont des questions que se posaient les assistantes maternelles agréées accueillants des enfants à leur domicile.

Suite à la lecture d’un article de N. Collin-Bétheuil psychomotricienne1sur : « l’importance de proposer aux bébés de jouer au sol », N. Ravel responsable du RAM et S. Hannotin son adjointe ont organisé une rencontre.

Si un tout petit a besoin d’un adulte disponible, accueillant ses émotions, ses expérimentations, il est aussi important de mettre en lien ce que l’enfant vit, sent, ressent, pense, et apprend. C’est la base du projet, élaboré conjointement par N. Collin-Bétheuil, N. Ravel, S. Hannotin.

Dans la continuité du travail engagé lors des accueils jeux du RAM, les assistantes maternelles ont été conviées pour une soirée débat, autour du documentaire « le monde caché des bébés, bouger »2. Ensuite ces professionnelles petite enfance ont pu faire le choix de s’inscrire à une série de 3 ateliers. Une trentaine d’assistantes maternelles, sur 3 groupes différents ont participé.

Au cours des séances, elles ont pu expérimenter sur elles-mêmes. Immédiatement, elles ont pris conscience de ce que peut être amené à vivre un tout petit, par exemple si on s’avance trop vite vers lui.

Au fil des séances, les assistantes maternelles ont été amenées à vivre dans leur corps, les différents moments du développement : du premier retournement aux déplacements plus audacieux, des premières manipulations des jeux du bébé au carton qui devient une voiture.

Le cadre de ce travail a encouragé les échanges, l’expression des émotions, les observations entre pairs. N. Collin-Bétheuil, psychomotricienne, les a remis en lien avec les enjeux des différentes étapes du développement de l’enfant.

Ces ressentis et cette réflexion, partagés, élaborés a permis à chacune, de façon singulière, d’envisager des pistes d’amélioration et de les tester, et ce toujours dans le même objectif : accueillir au mieux l‘enfant et son parent.

Témoignages

Madame C : J’ai appris plein de choses, il y a eu beaucoup d’émotions.

Mesdames N, F, S : Je retiens laisser faire, observer les enfants et je constate qu’un tube en carton devient une épée, un bâton de majorette une canne. Les enfants peuvent inventer à partir d’objet simple. Les parents sont contents de voir jouer leurs enfants avec des objets du quotidien.

Madame L : Ces 3 séances m’ont confortée sur l’importance d’être à l’écoute de l’enfant, prendre le temps d’observer pour répondre à ses besoins pour son épanouissement.

Madame J : Cette formation a été pour moi riche en information, j’ai beaucoup appris et l’intervenante qui était sans jugement à l’écoute et pleine de bon conseils.

Madame P : Durant ces 3 séances il y a eu beaucoup d’émotions et de partage sur les pratiques professionnelles, c’était très intéressant.

Madame M : L’enfant découvre de lui-même sans qu’on le force, il a le libre choix de jouer, de repérer les choses d’avoir ses sensations d’envie et l’assistante maternelle est là à leur côté disponible pour observer sans autre attente et qu’ils se sentent en sécurité pour explorer. En fait c’est comme nous les adultes, il faut se mettre à leur place tout simplement !

Madame B : Je vais commencer l’accueil d’un bébé alors c’est super !

Madame M : La psychomotricité est liée aux sentiments, et à l’intelligence. Le jeune enfant ne ressent pas les choses de la même manière que nous adulte. Le monde qui l’accueille est hors norme pour lui, ce qui est frustrant, perturbant et ne le rassure pas du tout. Afin de lui faciliter la découverte de l’espace sereinement aménageons et proposons-lui des matières et des supports adéquats. Cela développera son autonomie, sa confiance en lui.

Enfin, nous avons abordé la tranche d’âge des deux ans, où l’enfant a besoin d’expérimenter des situations, qui, aux yeux de l’adulte, peuvent être considérées comme une bêtise voire un danger pour lui-même.

Cependant, il faut apprendre à se mettre à sa place pour apprécier ses sentiments à leur juste valeur, comprendre ses intentions et ainsi l’accompagner dans son expérience.

Madame R : Je me suis rendue compte que nous pouvons exercer notre métier tout en étant ZEN je dirais même que cela m’a permis de voir les choses plus simplement en apportant peut-être plus aux enfants.